Les itinéraires

N° 1: Quinson préhistorique. La Baume Bonne.

Visites. La grotte de la Baume Bonne étant fermée, on ne peut la visiter qu'accompagné d'un conférencier. Visites, pendant l'été, 2 fois par semaine ou, pour les groupes et scolaires, sur demande. Se renseigner au Musée de Préhistoire des Gorges du Verdon : 04.92.74.09.59.

 

Itinéraires:
Temps : aller-retour 1 heure. L'itinéraire, est balisé en jaune.
Rejoindre le plateau du Meyas par la Calliandre (Toponymie, Alouette commune en provençal).


Le chemin prend à 200 mètres sur la gauche après le lotissement de villas, sur la route goudronnée qui commence en face de la coopérative. Ce sentier, qui grimpe le long de la falaise, est raide mais ne présente pas de difficultés particulières.

Il faut toutefois éviter de l'emprunter par forte chaleur.
Pour atteindre la grotte de la Bonne Beaume par
la falaise de l'Aspre et la Calliandre.

En montant, on accède à l'un des plus beaux points de vue sur Quinson: structure circulaire du village reprise par les replats des cultures en arc des Férailles ,terres riches, anciennement irriguées. Elles sont protégées des pierres emportées dans les ravins depuis le plan par les intempéries, par la structure rayonnante des routes et des chemins.


Au loin, le cimetière, entouré de cyprès, et, au-dessus, d'anciennes terres cultivables en restanques (terrasses).

Au sud, la plaine qui va jusqu'à Montmeyan et, à l'ouest, le Verdon qui s'engouffre dans les basses gorges (cf. Itinéraire 2 Sainte-Maxime). A gauche du village, le Musée de Préhistoire en forme d'ammonite.

Arrivé en haut de la falaise, continuer quelques dizaines de mètres pour rejoindre le chemin de terre que l'on suivra vers la droite.

Marcher 500 m jusqu'à un embranchement 100 m avant le pylône à haute tension.
Suivre le sentier de gauche qui contourne un grand pin d'Alep et se dirige vers le fond des gorges.

La montée par la Calliandre

Iris sauvages

Nombrils de Vénus

L'escalier métallique

Le Verdon, au loin le barrage

 

Au cours de la descente, on pourra observer, dans le petit sous-bois, la présence de fougères sur une terre noire (résidu de l'intense décomposition organique).

On remarquera la couleur du Verdon, et au loin, vers la gauche, le barrage de Quinson. La présence de buis laisse supposer que le sol est riche en magnésium.

Faire attention, dès l'apparition de garde-fous en tubes d'acier: un passage difficile d'une quinzaine de mètres est proche. Emprunter l'escalier métallique qui suit, traverser le petit sous-bois et prendre vers la droite. A l'embranchement, prendre le chemin de droite qui longe la falaise, marches taillées dans le rocher et atteindre l'entrée de la grotte.

Au printemps, on peut découvrir la flore aux abords de la grotte, iris, orchies, ombilic de Vénus et tout au long de l'année la végétation: chênes, buis, cades, genévriers, thym, asparagus, fougères…

Retour par le même chemin.

 

Bertrand BOTTET - 1957

 

Trois générations de chercheurs se sont succédées pour fouiller, analyser, dater les matériaux lithiques de la Baume Bonne qui laissent indifférents le commun des mortels. Bernard et Bertrand Bottet ont fouillé de 1946 à 1957 ; ils ont été relayés par Henry de Lumley, de 1957 à 1967, puis par Claire Gaillard et Jean Gagnepain de 1988 à 1996.

Maintenant que la vaste coquille de béton lisse du musée parfaitement intégrée à l'espace de la place de la Mairie fait du village un haut lieu de la préhistoire, qu'on rende hommage aux pionniers, que l'on rappelle avec quelle condescendance amusée on voyait, au village, partir Bertrand et Bernard pour les fouilles, que l'on stigmatise le ressentiment et la malveillance de certains à l'égard de ceux qu'ils nomment des amateurs. Infatigables découvreurs de sites, auteurs de plusieurs monographies, ces petits cousins de l'abbé Breuil, le pape de la préhistoire, étaient pourtant des archéologues et des préhistoriens à part entière.

La Baume Bonne avant les fouilles en 1957.

 

Le site:

Depuis l'instauration des Journées de la préhistoire, quelques 5000 touristes visitent chaque année cet abri spacieux, juste au dessus du niveau du Verdon et l'on demeure un peu étonné de voir ce flux ininterrompu de touristes venir en un lieu où à proprement parler il n'y a rien de spectaculaire à voir : ni peinture rupestre, ni le moindre fragment osseux de l'improbable Homo quinsonus.

Et pourtant c'est toute l'histoire de l'humanité depuis près d'un demi million d'années que l'on a pu reconstituer ici en analysant couche par couche les sédiments laissés par nos lointains ancêtres qui habitèrent sans discontinuer la Baume Bonne.

Cette grotte est, pour Henry de Lumley, un véritable "livre d'histoire où toutes les pages sont empilées". Mais pour pouvoir le lire, pour faire l'histoire de l'humanité provençale, il a fallu analyser et dater les vestiges retrouvés.

Quinson, Histoire et Devenir, Association 1901
dont l'objet est l'étude de l'histoire locale de Quinson, et du patrimoine historique et culturel de Quinson, afin de mieux appréhender son avenir,